Accidents domestiques
LES PIEDS DANS LE TAPIS
On a beau savoir son âge, la vieillesse vous prend toujours par surprise. Sournoisement, des actes exécutés comme allant de soi deviennent moins sûrs et se révèlent porteurs de dangers insoupçonnés. Ceci est d’autant plus difficile à vivre et à admettre que parfois l’esprit demeure vif et que du coup on s’effare qu’un décalage se soit instauré entre sa volonté et les réponses de son propre corps.
La confrontation brutale à cette réalité est généralement l’accident, l’évènement stupide, mais qui peut s’avérer lourd de conséquences et qu’on croyait réservé à d’autres, ou même à soi, mais tard, beaucoup plus tard.
La volonté première est de dédramatiser tout en cheminant à travers les risques et embûches qui ne manqueront pas de se révéler au cours des ans.
Plus ces risques auront été prévenus, moins ils auront de chances d’apparaître, et s’ils apparaissent, leurs conséquences seront peut-être moins pesantes.
Résumé de la pièce
A travers un personnage vivant, plein d’humour : Jeanne, nous arpentons les dangers que recèle une maison pour le troisième âge. Grâce à Germain, un second personnage ces dangers sont éliminés et quand cela ne se peut pas, réduits. Du jardin à l’entrée, de la cuisine au salon, tout est passé en revue dans une dramaturgie ludique où tout est pris en compte sans que jamais on ne bascule ni dans la résignation, ni dans un fatalisme affligé.
Le spectateur du troisième âge découvre par cette pièce que dans sa propre vie bien des comportements peuvent être améliorés, bien des dangers peuvent être circonscrits sans pour autant mettre sa dignité, sa liberté et l’idée qu’il se fait de lui-même en cause.
Il reste comme il est normal un individu à part entière, mais qui sait à l’âge avancé qui est le sien se prémunir contre les petites trahisons de son corps et de son esprit. La réflexion et la prudence, aidés par quelques aménagements limitent les chutes, les brûlures, la sur médication etc… Cette pièce montre aussi que les sentiments qui structurent une vie humaine, ne s’arrêtent qu’avec la fin de cette vie